Pas d'illusion

Publié le par Jonathan


Encore une belle journée qui commence... Six heures trente, le réveil sonne et je l'eteinds aussitôt. Ca me réveille, et je suis complètement dans le brouillard, rien dans la tête, un instant dont je ne sais pas savourer le délicieux goût d'ignorance de ce qu'est la vie, quelques secondes seulement. Je me souviens, et je ne pense à rien d'autre. Les premiers rayons du soleil apparaissent, je n'entends même pas le coq chanter son tintamare matinal, il est encore trop tôt. Le téléphone à la main, j'appelle cette demoiselle pour qui je me suis réveillé exprès, j'écourte ce qui peut-être aurait pu devenir une grasse matinée de plus à ajouter à mon actif, je n'ai pas cours de la matinée... Ca sonne cinq fois et mademoiselle ne répond pas, mais je m'y attendais, alors je laisse un message, je la laisse écouter mes premiers mots de la journée, non pas pour la philosophie et la cohérence de ces mots, mais peut-être au contraire pour leur originalité et leur absence de sens. Il faut alors que je me rendorme, alors je ferme les yeux, car c'est comme ça que le sommeil revient en général. Mademoiselle rappelle, je décroche et on parle, ça ne veut rien dire, c'est rigolo. Je lui dis salut, j'espère que ça lui aura fait plaisir de pouvoir me parler, je ne me souviens même plus de ce que j'ai dit. Il est temps de se rendormir, et mes yeux se referment doucement... Il est trop tard... Sept heures moins dix, le voilà réveillé... Au revoir, doux calme qui règnait jusqu'à présent, place au bruit qu'il fait en parlant, en marchant, en mangeant... Ce soir, je jouerai de la guitare et il fera une nuit blanche... J'ouvre les yeux, je me lève, et je retrouve mon T-shirt que j'avais perdu. Le réveil sonne à nouveau et je le laisse sonner, j'écoute la musique à la radio, et j'aime bien. Il commence à faire jour, je vais faire un peu d'exercice. Il fait beau dehors, j'ouvre la fenêtre, puis, comme figé je m'arrête soudain... Le soleil se lève, j'entends le coq chanter... Je suis toujours le même, et rien en moi n'a changé depuis hier... Je n'avais pas remarqué que, depuis tout ce temps, la Terre ne s'était pas arrêté...

Publié dans mes écrits

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